Pour un ticket d’entrée modeste (quelques milliers d’euros), il est ainsi possible d’investir dans l’immobilier, et d’en tirer un revenu régulier attractif, supérieur à 5% brut par an, sans se soucier des tracas liés à la gestion d’un bien en direct (recherche de locataire, travaux, etc.) Par leur facilité d’accès, ces produits rencontrent un grand succès auprès des particuliers, avec une collecte nette de près de 3 milliards d’euros en 2014.

Cumuler rendement et avantages fiscaux. Sur le plan fiscal, les revenus des parts de SCPI sont considérés comme des revenus fonciers et à ce titre, sont soumis, d’une part à la tranche marginale de l’impôt sur le revenu, et d’autre part aux cotisations sociales (CSG-CRDS) de 15,5%. Mais pour alléger la fiscalité, les SCPI peuvent aussi être logées dans le cadre fiscal avantageux de l’assurance-vie. En outre, ces dernières années, aux côtés des SCPI classiques, se sont développées des SCPI dites « fiscales », qui permettent de bénéficier des avantages fiscaux des lois Pinel (logements intermédiaires), Malraux (logements en zone historique) ou des résidences de services.

Comme pour tout produit financier, il est conseillé de sélectionner avec soin sa SCPI, en étudiant sa composition précise, et en comparant les frais d’entrée et les frais de gestion. Investir dans une SCPI  est une démarche de long terme (10 à 15 ans, voire plus) dans un produit peu liquide. Ainsi, la revente de parts peut être longue, et le capital de départ n’est pas garanti en cas de détérioration du marché immobilier.

Ainsi, les SCPI ont subi une violente crise de 1991 à 1997, du fait de la chute des prix immobiliers. Les investisseurs ont vu leurs parts gelées pendant plusieurs années, et ont subi des pertes in fine. Actuellement, le risque d’une nouvelle crise grave semble toutefois faible, compte-tenu d’un environnement de taux d’intérêts bas, qui soutient l’attrait des placements immobiliers.

Un risque de baisse des futurs rendements.  Pour autant, la rentabilité des SCPI pourrait s’effriter dans les années à venir, estiment les experts. Les prix d’achat semblent se stabiliser en 2015 après plusieurs années moroses, mais la crise économique continue de peser sur les loyers. Pour les entreprises comme pour le résidentiel, les conditions de négociation entre bailleurs et locataires se durcissent, et les relocations se font souvent à la baisse.

De plus, l’encadrement des loyers, qui a commencé à l’été 2015 à Paris, risque aussi grignoter les rendements des SCPI investies en logements, si l’expérience s’étend à d’autres villes. Enfin, les taux d’intérêts étant au plus bas, ils ne peuvent que remonter dans les années à venir, ce qui pourrait aussi peser sur le secteur immobilier.

Bon à savoir : il est possible d’acheter des parts de SCPI à crédit et de déduire les intérêts d’emprunt des revenus fonciers afin de réduire le poids de la fiscalité.

http://www.europe1.fr/economie/scpi-les-nombreux-atouts-de-la-pierre-papier-2531051